Le mont Emei

Coucou tout le monde,
Nous rentrons donc de la région montagneuse, au sud-ouest de Chengdu.
Notre but était donc de grimper en haut du mont Emei, une des 4 montagnes sacrées du bouddhisme en Chine. Un peu plus de 30 km de montée nous attend pour arriver au sommet de 3077 m.

Bon par contre, les montagnes ici, ce n'est pas vraiment comme en France. C'est plutôt une randonnée « à la chinoise ». C’est-à-dire qu’il faudrait pas trop se salir ou mettre un pied dans la terre. Tout le chemin est donc dallé, et jonché de marches, escaliers et rampes. (Ca grimpe!)

Le mont Emei est très touristique. Si on ne croise pas grand monde sur les escaliers, il y a beaucoup plus de gens au sommet. Parce que le Chinois est malin, il a crée des routes pour les bus, un monorail et des téléphériques pour arriver en haut plus facilement.
Bon des fois, le Chinois fainéant doit marcher un peu entre l’arrivée du bus au parking et le départ du téléphérique…. C’est pas grave, il existe les « porteurs », deux autres chinois généralement petits et frêles qui portent sur leurs épaules un autre Chinois fatigué par les 300 mètres de marche sur plat.

Le Chinois est paradoxal également. Alors qu'il y a nombre de télécabines, bus ou mules qui passent dans cette montagne, le ravitaillement des snacks se fait encore à la force des bras! Et on croise donc nombre de courageux chinois qui montent les marches avec 40 litres d'eau sur leurs épaules!

La plupart des touristes lambdas (chinois la plupart)  font l’aller-retour en 1 heure et demi quand le randonneur couillon se tape le chemin de pèlerinage sur 2 ou 3 jours. On arrive donc au sommet sans allure, crades et crevées alors qu’on pourrait être en talons, propres et en pleine forme, comme la majorité de ceux qu’on rencontre.

En haut, c'est un magnfique bouddha doré qui nous attend et plusieurs temples splendides.

Honnêtement, on a pas trop ressenti le côté "spirituel" de la montagne. Le Chinois n'est pas comme le Sri Lankais, il aime plutôt acheter des bouddhas miniatures que prier devant le temple du sommet.

Nous on est contentes, on a réussi à grimper jusqu'en haut, même si on est pas aussi classes que les Chinois, on pose devant le vénéré buddha et on brûle même quelques encens.

Lorsque la vue est dégagée, il parait qu'on peut voir un halo au dessus de sa tête et une mer de nuages autour du sommet.... mais on a rien vu avec le brouillard persistant!

Mais la randonnée à la chinoise a aussi des côtés très sympa. C'est aussi se poser dans un bouiboui où le gars, aux mains sans doute pas lavées depuis des semaines, prépare à manger en fumant au dessus de la marmite … on ose pas voir la gueule de la cuisine. Au final, les raviolis furent très bon (A noter qu’Anne n’a pas voulu tenter et s’est englouti des nouilles lyophilisées).

C'est aussi passer une nuit dans un monastère complètement paumé où nous étions seules avec 2 moines, 2 chiens et une servante ( !). Cette dernière nous a concocté un bon petit repas juste pour nous!

Ah et sinon, on a aussi fait la rencontre de nombreux singes.

 Manque de bol, l'un d'eux nous a limite agressées pour avoir notre goûter nous obligeant à rebrousser chemin et rentrer par un autre itinéraire.

 Bon globalement, même si on a été un peu déçu par le paysage (sans doute à cause de la brume ambiante) et le côté très touristique en haut, on est tout de même contentes d'avoir passé 3 jours dans la montagne et on est plutôt fières d'avoir gravi le sommet à la force de nos mollets...

On se repose tranquillement desormais avant de continuer à vadrouiller dans le Sichuan.